Un bon capitaine par des flots tumultueux
Le monde bouge vite ! La technologie apporte sans arrêt des innovations, auxquelles il convient de s’adapter, et dont il faut savoir tirer profit. Dans le même temps, notre planète est confrontée à une augmentation importante de la population mondiale, ainsi qu’à des évolutions climatiques. Le tout provoque des secousses de plus en plus violentes. Dès lors, les peuples, lorsqu’ils en ont le droit, tendent à se réfugier vers les leaders qui leur paraissent plus rassurants, ou au contraire capables de faire bouger les lignes, en se concentrant sur l’essentiel : une économie porteuse d’emplois et de bonnes rémunérations, la sécurité et la stabilité interne, face à une immigration qui leur paraît menaçante. Les thèmes sociétaux font moins recette. Ils ne sont pas ressentis comme essentiels par la majorité des personnes, ici comme ailleurs.Voilà qui explique certainement la victoire de Donald Trump aux Etats-Unis. Les fashions et les stars n’y ont rien fait ou, au contraire, ont eu un effet repoussoir. Qu’ils donnent leur avis s’ils le veulent ! Mais, ce que l’on apprécie, c’est leur talent en tant que chanteur, danseur, sportif, mais pas leur opinion. On connaît une situation comparable en France avec nos champions de football, de rugby… qui en agacent plus d’un.
Cela étant, Donald Trump donnera sûrement un cap à la politique américaine, qui aidera peut-être ses concitoyens, mais pourrait nous causer des tracas (droits de douane…). Il pense cependant faire quelque chose pour en finir avec la guerre en Ukraine, qui n’a pour le moment pas d’issue prévisible. Sauf à envoyer des troupes sur place, ce conflit d’attrition ne nous donnera pas la paix, ni l’intégrité de leur territoire aux Ukrainiens… Une négociation s’impose, me semble-t-il.
Une France sans cap
Face à un contexte sécuritaire intérieure très dégradé, et à un environnement international marqué de guerres de plus en plus nombreuses, la France n’a pas choisi de cap clair aux législatives. Dès lors, nous avons un président affaibli et un gouvernement sans majorité. Ce dernier doit redresser nos finances dégradées par le « quoi qu’il en coûte », et ne sait trop que faire, d’autant qu’il n’a pas de soutien clair à l’Assemblée Nationale. Il ne faut pas augmenter de trop les impôts, mais sûrement plutôt les répartir différemment, par exemple en rétablissant un impôt local, qui aboutira à faire payer à tous les habitants une participation aux services dont ils bénéficient de la part de leur commune. Cela allègera la charge de l’Etat, au profit d’une autonomie locale retrouvée.
Alain Gazo
Directeur de la rédaction