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Éditorial

Un avenir difficile à prévoir

Après la dissolution anticipée qui nous a tous pris par surprise, puisque nous l’augurions pour la fin 2024 ou le début 2025, les acteurs économiques sont sur leurs gardes au moment où j’écris ces lignes. La stratégie de barrage réciproque à un des acteurs en présence a abouti à la première place d’une coalition dont le programme économique et social — au-delà des bonnes intentions, paraît intenable. Etant moi-même élu local, j’entends notre adjointe aux finances expliquer les difficultés à boucler un budget à l’équilibre. Comment fera-t-elle si l’on augmente les salaires des fonctionnaires de 10 %, si l’on suit le programme du NFP. Cela coûterait 4,5 millions d’euros supplémentaires à la commune, soit environ 7 % du budget de fonctionnement, un exemple parmi d’autres.

La hausse du Smic, et par conséquent celle de tous les salaires de la tranche basse, coûterait une fortune aux PME-PMI, en particulier celles des petites villes et zones rurales. J’en passe et des pires.

Un programme inenvisageable

La progression des dépenses de l’Etat et des collectivité locales obligerait à une hausse des impôts et pas seulement ceux des « riches ». A moins que l’on ne confisque l’épargne des Français, ce qu’a semblé suggérer, mais on a sûrement mal compris, une députée cathodique. On parle de majorité plurielle allant du PCF aux LR, un attelage pour le moins désordonné. On ne risque pas d’aller de l’avant avec un tel équipage. Cela va tirer à hue et à dia. Une majorité de ce type est-elle possible du reste ? Je ne le pense pas car les partis politiques ont tendance à toujours regarder le coup d’après. Au-delà de quelques aventures personnelles, il supputent le risque d’une nouvelle dissolution dans un an.

Dans ce cas, comment expliquer à gauche qu’on referait une coalition, après l’avoir abandonnée en cours de route. En attendant, le vote du budget va sans doute être une épreuve à passer. Cela, alors que nous avons besoin de rééquilibrer nos comptes et de diminuer notre déficit en la matière.

Quid également des préoccupations manifestes de nos concitoyens quant à l’insécurité et à la pression migratoire ? Deux questions complexes qui ne vont pas être réglées par la seule mise en place d’une police de proximité, là où elle ne serait pas effective.

Face à ces inquiétudes, nous profiterons, je l’espère, de joyeux JO et de bonnes vacances. De quoi mettre de côté nos inquiétudes de côté pendant un temps. Rassurez-vous, l’économie va continuer de tourner !

Alain Gazo
Directeur de la rédaction