La première impression qui ressort des résultats de notre dernière enquête auprès de notre « panel » de dirigeants de PME–PMI, c’est celle que nous donne un faux plat. Les lignes ne paraissent pas bouger. Cependant des évolutions imperceptibles se manifestent en y regardant de plus près.Ainsi, on peut noter la montée - certes très légère, du nombre de patrons consultés pronostiquant une baisse de leur carnet de commandes ou de leurs ventes à court terme (17 %, +1). C’est significatif, car nous atteignons ainsi un niveau élevé de pessimistes.
41 % (=) estiment au contraire que leurs affaires vont s’améliorer dans les trois prochains mois, tandis que 40 % (-1) les voient simplement se stabiliser. Qu’en est-il des budgets prévisionnels en matière de communication et de publicité, un indicateur important du moral des entrepreneurs ? Là encore, le nombre de ceux qui ne veulent pas toucher au curseur diminue (42 %, -2) au profit des décideurs qui veulent accroître leurs investissements en promotion et en publicité (43 %, +1), mais aussi de ceux qui vont les réduire (15 %, +1). Autrement dit, les opinions deviennent plus tranchées.
Le dernier clignotant relatif aux intentions d’augmenter le périmètre de l’effectif commercial vire carrément au rouge. La prudence règne. Seuls 19 % (-1) des dirigeants consultés affirment vouloir le faire, contre 3 % (=) qui vont même le réduire. 81 % (+1), un niveau extrêmement élevé historiquement, vont se contenter du statu quo. Notons, pour finir, que le nombre de sans-opinion à nos trois questions récurrentes régresse légèrement - respectivement à 14 %, 13 % et 13 %. Sans doute parce que l’incertitude planait encore autour du vote du budget au moment de notre précédente étude.