Vous attendez évidemment avec curiosité les résultats de notre observatoire, alors que notre enquête auprès de notre panel de dirigeants de PME-PMI a été réalisée à un moment charnière, juste après l’annonce de l’engagement de la responsabilité du gouvernement par François Bayrou et les facéties trumpinoises sur les droits de douane. Il fallait s’y attendre, le moral de nos chefs d’entreprise est passé dans un creux en cette rentrée. Surtout, l’incertitude pointe. Cela se traduit par une hausse du nombre de sans opinion à nos trois questions récurrentes, respectivement 16 %, 15 % et 15 % au lieu de 15 %, 14 % et 14 % en mai dernier. On le constate aussi à travers le nombre de ceux qui ne veulent pas bouger les lignes.
Qu’en est-il tout d’abord de leurs prévisions d’évolution de leur CA ou du niveau de leurs commandes à échéance de trois mois ? Le nombre de ceux qui l’entrevoient à la hausse recule assez sèchement à 39 % (-2), un seuil rarement atteint depuis le covid. 44 % (+1) estiment que leurs affaires vont stagner et 17 % (+1) pensent qu’elles vont se raréfier.
Notre deuxième indicateur, celui sur le budget communication et publicité, est intéressant à suivre, car il s’agit là d’investissements et que leur tendance nous renseigne bien sur l’état de leur moral.
En l’occurrence, on voit bien que le moral baisse puisque 41 % (-2) des dirigeants interrogés annoncent vouloir réduire leurs efforts en la matière. Cependant, la différence se reporte sur ceux qui ne veulent pas faire bouger le curseur (43 %, +2), et non pas vers le contingent de ceux qui souhaitent carrément réduire l’affectation de fonds au budget promotionnel au sens large. Sans surprise, notre troisième indicateur est au rouge vif. 14 % (-1) seulement des chefs d’entreprises consultés annoncent désirer augmenter leur effectif commercial, hors turn over habituel 3 % (=) vont le diminuer. 83 % (+1) - un record, vont laisser les choses telles quelles. La suite en novembre !.