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Commerce extérieur : un mieux relatif

Les données de notre commerce extérieur transmises par les Douanes pour 2024 traduisent la poursuite de l’amélioration de notre solde commercial négatif FAB/FAB. Il régresse, en effet, de 19,1 milliards d’euros pour s’établir à 81 milliards d’euros. On est désormais loin du record absolu de -162 milliards en 2022 !

Pour autant, il demeure bien au-delà de la moyenne des années 2010. Cela étant, comment expliquer cette meilleure tendance l’an dernier ? Elle est due en premier lieu à une baisse plus importante (-4,5%) de nos importations que de nos exportations (-1,6%). Dans les deux cas, ces reculs sont davantage liés à la décélération des prix, après la fièvre post-covid, qu’à ceux des volumes. Quoi qu’il en soit, les importations CAF ont été mesurées à 698,9 milliards d’euros en 2024 et les exportations à 598,3 milliards. Parmi les évolutions notables, les experts des douanes relèvent côté importations, celles à la baisse, des achats d’énergie, de produits manufacturés, d’automobiles et de machines, à la hausse ceux dans l’aéronautique.

Du côté des ventes, le repli est assez marqué dans l’automobile, les hydrocarbures et les cartes électroniques. En revanche, l’aéronautique, les parfums et les produits agroalimentaires sont en hausse.

Qu’en est-il de notre position dans le commerce mondial ? De ce point de vue, la baisse se poursuit, puisque nous ne détenons plus que 2,6% de parts de marché, contre par exemple 5,1% en l’an 2000. Mince consolation, si la part de marché de la France a reculé de 0,4 point depuis 2019, l’Allemagne a fait pire (-0,7 point), tandis que l’Italie et l’Espagne sont stables ou quasi stables.

Regardons maintenant nos exportations par grandes masses. En numéro un, viennent les produits agroalimentaires (63,9 milliards, +1,9%), puis l’aéronautique (57,2 milliards, +2,9%), l’automobile 51,9 milliards, -8,1%), la chimie (51,7 milliards, -3,2%), les machines (46,1 milliards, -4,6%). Suivent les textiles et l’habillement (40,2 milliards, +0,2%), les produits métallurgiques (38,7 milliards, +2,2%), la pharmacie (37,7 milliards, +1,4%), l’informatique et différents produits électriques (32,2 milliards, -9,9%), les équipements électriques ménagers (28,3 milliards, +3,9%), les parfums et cosmétiques (24,9 milliards, +5,5%), les caoutchoucs et plastiques (23,5 milliards, +0,4%). Et, pour compléter ce top 10, les divers manufacturés (23,4 milliards, +3,6%).